« Au théâtre ce soir » aurait pu s'intituler ..........

« Au théâtre ce soir » aurait pu s'intituler « la dernière séance du Conseil municipal », dont le Débat d'Orientation Budgétaire aurait dû constituer un moment saillant. Malheureusement, notre maire a convié des figurants pour faire tapisserie et étirer en longueur une litanie de monologues.
Traditionnellement, le Débat d'Orientation Budgétaire (DOB) permet à une majorité d'expliciter les hypothèses et orientations retenues pour construire le budget de la commune pour la prochaine année. Il doit normalement permettre de dépasser la litanie de chiffres pour prendre de la hauteur et exprimer l'adéquation entre une vision politique et des choix budgétaires. Autant de notions incompréhensibles pour notre maire et son clan.
Très mal à l'aise pour parler finances communales, l’adjointe aux finances a décidé de noyer le poisson en utilisant comme chaque année une présentation PowerPoint inutile et confuse. Docilement, toute honte bue, la garde rapprochée est montée deux fois au front pour mieux encadrer l'intervention étayée d'une opposition fatiguée par tant de médiocrité.
Visiblement monsieur le Maire puise son inspiration dans les programmes TV de feu l'ORTF en voulant infliger au public présent un spectacle digne des séances les plus soporifiques d'« Au Théâtre ce soir ». Malheureusement, les acteurs ne sont pas à la hauteur (ce n'est pas nouveau), pour cacher l'incurie financière de son patron.
Conviés à faire nombre, les affidés du maire ont joué l'air un peu désuet et bien connu du « Tout va très bien Madame la Marquise ». A les entendre, Morières n'existait pas avant le printemps 2001, tout n'y était qu'inconséquence, gabegie, désinvolture et amateurisme. Telle la Révolution soviétique de 1917, une aube nouvelle s'est levée sur Morières en mars 2001 et depuis, tout n'est que bonheur, grandeur d'âme et compétences... Mais n'est pas Eisenstein qui veut... et la mise en scène tourne à la farce tragique. Les bases d’imposition augmentent de 2% en 2011 et la municipalité nous en rajoute une couche avec une augmentation des taxes vraisemblablement conséquentes (mais inconnue à ce jour !) et de certains tarifs municipaux comme la cantine (+15%).
Ce matraquage fiscal est intolérable dans le contexte économique actuel.
Au moment où l’activité des entreprises est en péril et où les revenus des familles stagnent ou diminuent, combien de contribuables modestes vont devoir, à cause de l’augmentation de leurs impôts, de la diminution de leur pouvoir d’achat, de la crise, se serrer la ceinture et peut-être vendre leur logement parce qu’avec cette crise et tous ces impôts ils ne peuvent plus faire face ?…
« Au théâtre ce soir » nous a présenté une mauvaise pièce avec dans le premier rôle, un maire satisfait de son action qui va appauvrir encore plus les Moriérois qui se lèvent tôt, chaque matin pour faire vivre et bientôt survivre leur famille.
Robin de Loxley