DECLARATION DE L'OPPOSITION MORIEROISE
RELATIVE AU BUDGET 2013 PRESENTE PAR LE MAIRE
(Conseil Municipal du 26 mars 2013)
Monsieur
le Maire,
En de nombreuses occasions vous vous êtes
félicités de votre bonne gestion financière.
Et chaque année au moment de la
présentation du Budget vous annoncez un excédent de crédits, aujourd'hui un excédent de 430 000 €, que vous
présentez comme le résultat d'une bonne gestion !
Une fois de plus nous nous élevons contre
cette affirmation ! Nous tenons à le redire : Cet excédent, qui pour vous est
le signe d'une bonne gestion, résulte en fait d'une mauvaise évaluation des prévisions des dépenses 2012 que vous avez en
l'occurrence surévaluées. C'est d'ailleurs ce que vous faites pratiquement
chaque année, en tablant sur l'augmentation régulière des impôts pour faire
face à ces dépenses virtuelles volontairement surestimées. Cet excédent de 430 000 €, nous l'avons payé par les taxations
précédentes et on ne peut pas raisonnablement qualifier ce procédé de
"bonne gestion" !
Cette année vous avez décidé d'augmenter les impôts des contribuables
moriérois de 2 %. Il est important de dire à nos concitoyens qu’à cette
augmentation des taux, viendra mécaniquement se cumuler le produit de la
revalorisation forfaitaire que la loi de Finances pour 2013 a fixé à + 1,8 %.
Ce qui en fait va porter à 3, 8 % le taux global de l’imposition
communale.
Dans le contexte actuel d'aggravation de la
crise que subissent quotidiennement nos concitoyens, vous ne pouvez pas
minimiser cette charge en expliquant que cette augmentation ne représente que 40 € par foyer fiscal imposé.
C'est, si vous le permettez, une façon un peu simpliste de présenter l'addition
au contribuable! Vous savez bien que c'est l'accumulation des charges de toutes natures, qui
actuellement se multiplient et pèsent de plus en plus lourdement sur les
budgets des ménages, qui doit être prise en compte. En tout cas c'est bien
ainsi que nos concitoyens l'entendent, eux qui voient fondre, jour après jour,
leur pouvoir d'achat !
Et ils savent aussi
que cette tendance va aller, Hélas, en s'aggravant et en s'accélérant
compte tenu des prévisions actuelles du Gouvernement et des politiques
publiques qu'il met en place.
Enfin, le budget 2013 se traduit par une
nouvelle augmentation de la dette de la commune. Durant toute votre gestion, la dette (9,5 Millions d'€) aura progressé
pour dépasser largement aujourd'hui le
budget de fonctionnement de la ville (8,6 Millions d'€). Nous l'avons déjà dit ! La Commune vit
au-dessus de ses moyens. Tous les moriérois le savent, Vivre à crédit n'est pas
un mode de gestion sain et prometteur pour l'avenir, ni le nôtre et ni celui de
nos enfants !
D'autant plus qu'à l'horizon 2014, avec la
mise en application de la loi PEILLON que vous avez évoquée en ouverture de
séance, l'augmentation inévitable des charges
de la Commune résultant de cette loi, associée à la situation que nous
venons de décrire … nous placera durablement dans le peloton de tête des
communes les plus taxées et les plus endettées du Vaucluse.
Il existe pourtant autour de nous des communes
d'importance sensiblement équivalente à Morières qui se développent et
s'embellissent. Dans ces communes la dette et la pression fiscale sont
parfaitement maîtrisées depuis des années.
Cela existe, c'est possible ailleurs,
pourquoi pas chez nous ???
Pour
l'ensemble de ces raisons,
gestion à court terme, basée année après année sur les augmentations d'impôts,
qu’elles soient passives ou actives et sur l'accroissement continuel de la
dette : Nous voterons contre ce budget.
Les Elus de l'opposition
1 commentaire:
Et chez nous c'est pas mieux...
"À en croire certains socialistes, la France serait gérée à la petite semaine par deux élus locaux. Diantre ! À la veille de l'intervention télévisée du président de la République, deux déclarations en disent long sur le trouble qui prévaut au sein de la majorité.
La première est venue du député Pascal Cherki (aile gauche du PS). Mardi, dans les couloirs de l'Assemblée nationale, l'élu de Paris a interpellé le président, l'incitant à «arrêter ces discours que personne n'entend, ne comprend, cette novlangue imbitable». «Il faut fixer des objectifs clairs, a-t-il insisté. Arrêter avec cette obsession de réduction des déficits.» Le député enfonce le clou: «Quand on est président de la deuxième puissance économique de l'Europe, on doit arrêter de jouer petit bras (…). Quand on est président de la France, on n'est pas conseiller général.»"
Source : LeFigaro.fr lien ci-après
http://www.lefigaro.fr/politique/2013/03/27/01002-20130327ARTFIG00670-le-malaise-et-le-doute-grandissent-chez-les-elus-ps.php
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