Mardi soir 25/09, jour de la rentrée du conseil
municipal de Morières, 18 délibérations au menu et en matière de
public : 4 chats comme d’habitude mis à part les personnes qui étaient
invitées (une dizaine) pour retirer leurs prix des jardins fleuris et qui sont
tous partis avant la fin du conseil tant la séance était passionnante.
Pourquoi ce jour là ? Man arf ! Comme dirait un ami marocain ! Certains pourront traduire
sans dico.
Nous passerons rapidement sur les délibérations
consensuelles mais en notant au passage que pour certaines la lecture
fastidieuse des dispositions et numéros des articles était soporifique,
d’autant que certains élus sont quasi aphones malgré le micro. Exemple les
délibérations 05 et 09 où même une oreille attentive avait du mal à suivre la
lecture et les explications que l’élu lui-même semblait découvrir en lisant…
D’ailleurs personne n’a posé de question … Certainement pour lui éviter une
souffrance supplémentaire.
Délibération
N° 03 portant sur la demande de subvention pour la réalisation d’une étude du
commerce et de l’environnement urbain du cœur de ville
A décharge, cette délibération - très bien explicitée grâce à une évidente
parfaite connaissance du dossier par son rapporteur - à été particulièrement
appréciée, et dans une élocution «clairement audible», revenant sur certaines abréviations
comme la FISAC (Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce)
pour une meilleure compréhension. Bravo ! Au moins un.
Délibération N° 13 portant sur
le renouvellement du Contrat enfance et jeunesse.
Cette délibération a monopolisé une grande partie
de ce conseil car l’orateur qui s’en est excusé, n’avait pas l’habitude de
parler en public et s’est contenté de lire ses volumineux documents et
commentaires. Si nous avons relevé l’importance des sommes allouées aux divers
sites d’accueil, Oxygeun, crèche, ludothèque, etc. nous en avons d’autant
retenu que la MSA avait réservé sa décision de partenariat pour raisons économiques
alors que la Caisse d’Allocations Familiales reconduisait, elle, son engagement.
Il va donc falloir faire des économies et cela, nous craignons que cette
municipalité ne sache le faire, nonobstant les explications peu
convaincantes de l’adjointe pour équilibrer le budget.
Puis sont arrivées les délibérations qui
fâchent :
Délibération N° 12 portant sur les frais de participation au
congrès des Maires les 20, 21 et 22 novembre.

Alors que nous sommes dans une période
particulièrement difficile où chacun est appelé peu ou prou à réaliser des
économies en s’imposant forcément des restrictions, notre Maire décide, lui, de
se faire accompagner à Paris par 4 élus(es) de sa majorité, pas moins, au lieu de 2 habituellement
au prétexte que cela est possible dans le cadre de la formation des élus. La
demande consiste à faire approuver par le Conseil la prise en charge par le
budget de la commune des frais de déplacement, de restauration, d’hébergement
et de participation au Congrès pour chacun des participants. Protestation des
élus d’opposition qui font observer au Maire que ces dépenses apparaissent
superflues, voire indécentes, en période de crise et qu’à tout prendre les élus
percevant une indemnité de fonction pourraient au minimum prendre en charge
eux-mêmes ces frais sur leurs émoluments. Mais ce dernier, l’air ébahi, ne
comprend pas ce reproche et rajoute qu’ils ne partent pas pour « faire la fête et que le billet de TGV ne
coûte que 60 €», soit, mais pourquoi
s’embarquer à 5 ?! L’un d’entre eux prend alors la parole (il
aurait d’ailleurs mieux fait de se taire) pour dire que personnellement cela
lui en coûte car il va devoir prendre 5 jours sur ces congés et il sera dès lors
privé de sa famille en raison de ce déplacement à Paris. Non, vous ne rêvez pas
… Le pauvre, on en aurait pleuré !! Personne ne l’a obligé à faire partie
de la liste du Maire et il pouvait tout aussi bien refuser ou ne pas solliciter
d’être du voyage.
Le maire et les adjoints bénéficient d’indemnités que nous rappelons
ici : Monsieur le Maire environ 1800€ auxquels s’ajoutent 2508€ pour sa
vice présidence à la COGA, Madame la 1ere adjointe environ 800€ + 200€ en
qualité de conseiller communautaire au sein du Grand Avignon. De ce fait, ainsi
que l’ont fait remarquer les élus de l’opposition, ne pourraient-ils pas régler
les frais de ce voyage à l’aide de ces indemnités, surtout le Maire pour
l’exemple ??!! Ah mais non, notre édile persiste et signe en expliquant,
comme à l’école primaire, qu’il sera fourni au besoin à l’opposition un
compte-rendu (qui, soit-dit entre nous ne devrait rien apporter vu sa forme) et
que les frais seront remboursés au réel sur justificatifs … Encore
heureux !!! Mais en revanche, il ajoute, la mine jubile, qu’ils auront de
surcroît le plaisir de rencontrer le nouveau président. Eh oui !
« Normal » !! Alors là, on comprend tout de suite un peu mieux
pourquoi ils vont à Paris à 5 ? !
Allons Monsieur le Maire et Madame la 1ère
adjointe, auriez-vous oublié que la crise est là ? Ne vous sentez-vous pas gênés
devant vos administrés auxquels sont réclamés toujours plus d’efforts, sans
parler du matraquage fiscal et de la perte conséquente pour tous du pouvoir
d’achat que nous prépare le gouvernement actuel ? Il nous semble bien
que non !
Nous avons là une preuve supplémentaire que cette
équipe est totalement à côté de la plaque pour ne pas admettre que ces dépenses
sont absolument déplacées par les temps qui courent.
Délibération N° 14 portant sur la désignation de trois membres au
sein du Conseil d’Administration du
Collège Anne Frank
Là, on touche le fond !!
La municipalité propose de reconduire les 3 mêmes
membres qui font partie de leur équipe. Un élu d’opposition propose qu’un des
leurs y participe ce qui serait équitable dans une démocratie. Le Maire, un rien embarrassé, se
retourne vers sa 1ère adjointe qui dans un murmure dit «je pense
que ce n’est pas possible car ils
doivent être élus », elle
pense, donc elle ne sait pas, mais elle persiste, mort de rire comme disent les
jeunes !! Ce à quoi les élus d’opposition rétorquent qu’ils sont eux aussi
des élus, mais peine perdue car ces gens donnent l’impression de considérer
l’opposition comme inexistante. … On passe aux votes et hop ! L’affaire
est dans le sac, circulez y’a rien à voir…
Voilà encore si besoin était un éloquent
contre-exemple de démocratie participative que pratique cette majorité
municipale, et tout autant surprenant car notre 1er magistrat se targuait lors
du vote précédent qui avait obtenu l’unanimité, « qu’il se réjouissait de voir qu’à Morières l’opposition approuvait des
délibérations de la majorité ce qui n’était pas le cas ailleurs ou l’opposition
s’opposait et donc ne servait à rien » sic.
Mais il est vrai qu’incompétence et incohérence
vont souvent de pair.
Merci à ceux des observateurs qui ont fourni les divers éléments
permettant cet article
.
MORIERES 2014